Bien invisible autrement, la neige révèle l’humain passé,
Créant un étrange rappel de la densité de la ville.
Chaque pas est gravé dans la neige et chacun y rajoute le sien,
Définissant le paysage urbain par son humanité.
Trace par trace, l’humain signale sa présence à l’autre.
Inconscience, ou désir de s’approprier un lieu encore vide,
Tous participent au piétinement de l’étendu blanche,
Et l’empreinte humaine s’étend impitoyablement.
Serait-ce l’incarnation du besoin de posséder son bout de terrain ?
Grain par grain, le vent tente d’assouplir et de libérer ce paysage,
Mais la cicatrice humaine est profonde,
Et le travail d’une journée se détruit en quelques instants.
Où aller pour trouver un endroit vierge d’humanité ?
Doit-on tout posséder de ce canevas singulier ?